Résumé :
Lorsque Maude Pichon s'enfuit de sa Bretagne natale pour échapper à un mariage dont elle ne veut pas, elle monte à Paris, ville-lumière en ébullition à la veille de l'exposition universelle de 1889. Hélas, ses illusions romantiques s'y évanouissent aussi rapidement que ses maigres économies. Elle est désespérément à la recherche d'un emploi quand elle tombe sur une petite annonce inhabituelle : « On demande de jeunes filles laides pour faire un ouvrage facile. » L'Agence Durandeau propose en effet à ses clients un service unique en son genre : le repoussoir. Son slogan ? « Louez un faire-valoir, vous en deviendrez d'emblée plus attirante. » Étranglée par la misère, Maude postule...
Mon avis :
Maude est une jeune campagnarde bretonne qui vient de s'enfuir de chez elle pour découvrir la vraie vie à Paris. Seulement la demoiselle va vite déchanter quand quelques semaines après son arrivée, elle n'a plus un sou en poche. Elle part donc à la recherche d'un emploi et tombe sur une annonce inhabituelle : « On demande de jeunes filles laides pour faire un ouvrage facile. » Après quelques explications sur le travail demandé, elle repart car elle n'a pas apprécié la façon dont elle été traitée.
Quand elle se retrouve démunie, elle retourne auprès de l'Agence Durandeau. Elle va rapidement découvrir le rôle qu'elle va jouer auprès d'Isabelle, la fille de la comtesse Dubern.
Elle fera la connaissance de Paul Villette, un jeune homme bien sous tout rapport, et bohème. Un artiste débraillé qui ne trouve pas sa voie. Elle nouera aussi une amitié sincère avec Marie-Josée, un autre repoussoir.
J'ai beaucoup apprécié cette histoire, et découvrir Paris lors de la construction de la Tour Eiffel et de l'exposition universelle de 1889, est un agréable moment d'évasion. J'ai découvert Paris autrefois, avec ses fiacres, les gens de la haute-société, mais aussi les premiers espoirs d'une fille de bonne famille qui aime la science et qui tente son entrée dans la prestigieuse école de la Sorbonne.
Mais surtout j'ai vécu la première saison de bal de Maude, qui en tant que repoussoir, a pu découvrir la face cachée de ces mariages arrangés par les parents, alors que les filles ne sont pas forcément pour.
Il me manquait un petit quelque chose pour avoir un véritable coup de coeur, mais c'est une lecture que je vous recommande chaudement.
Extrait :
Un laquais en livrée m’empêche de commettre une nouvelle bourde en ouvrant la portière à ma place, puis il nous aide à descendre le marchepied.
— On m’a dit que le duc d’Avaray allait assister au bal ce soir. Vous m’avez entendue, Isabelle ? s’agace la comtesse.
— Oui, mère.
Difficile de comprendre comment Isabelle peut être aussi détendue quand mon angoisse s’est transformée en terreur pure. La tête me tourne tandis que nous approchons de l’entrée.