Résumé :
J’ai échoué
Elle me déteste
Je me déteste d'autant plus
Elle me détruit de l'intérieur
Je deviens fou
« Je suis tombé fou amoureux d’elle. Ça fait tellement mal. De toute ma vie je n’ai jamais ressenti ça. J’ai éprouvé la honte et la lâcheté, la faiblesse et la force. J’ai connu la terreur et l’indifférence, la haine de soi et le dégoût de tout. Et pourtant je n’ai jamais connu un sentiment aussi atroce, aussi paralysant. Et ça ne fait qu’empirer. »
Juliette a trompé la vigilance de Warner, en le séduisant et en lui infligeant une terrible blessure. Elle s’est enfuie avec l’aide d’Adam et de Kenji. Le père de Warner, le Commandant suprême, compte bien faire payer à ces trois rebelles le prix de leur trahison.
Et pour Juliette, ce sera sa vie.
Entrez dans l'esprit tourmenté de Warner.
Mon avis :
Il a fallu que je retrouve les extraits du journal de Juliette, pour retrouver cette touche de magie qui m'avait tellement touché. La plume de l'auteur est toujours aussi enchanteresse et découvrir le côté caché de l'histoire avec la version de Warner c'est juste parfait pour enrichir mon avis.
Warner nous raconte donc comment il se sent depuis que Juliette a disparu de son univers en le laissant blessé après l'avoir séduit. A quel point il est seul et mal aimé. Malgré le fait d'être entouré par les soldats ou en compagnie de son père. Il est incompris et tout aussi malheureux que Juliette. Ils ont beaucoup de points communs.
Il ne cesse de penser à elle, et est sans cesse entrain de lire ou relire différents passages du journal qu'a perdu Juliette en s'enfuyant.
Encore une fois, cette nouvelle mérite une bonne notation puisque c'est un coup de coeur pour moi.
Extrait :
– Si ce n’est pas honteux… Mon fils, attaché comme un animal.
Je suis à moitié convaincu de faire un nouveau cauchemar. Je bats lentement des paupières ; je fixe le plafond. Je n’exécute aucun mouvement brusque, mais sens malgré tout le poids réel des entraves sur mon poignet gauche et mes deux chevilles. Mon bras blessé est toujours pansé et en écharpe contre ma poitrine. Et si ma douleur à l’épaule demeure, elle ne m’élance désormais qu’en sourdine. Je me sens ragaillardi. J’ai même l’impression d’avoir les idées plus claires, l’esprit plus vif. Mais une saveur âpre et métallique envahit alors ma bouche et je me demande depuis combien de temps je suis alité.
– Tu pensais vraiment que je n’y verrais que du feu ? demande-t-il, amusé.
Il s’approche de mon lit, le bruit de ses pas résonne jusque dans ma tête.