Résumé :
Erik Van Nuys, auteur de romans de science-fiction, est en proie à des crises d’angoisse. Il n’aime pas les gens en règle générale, et encore moins les bébés. Pourtant, avec ses droits d’auteurs en chute libre, il ne peut refuser ce supplément d’argent. À contrecœur, il accepte le rôle d’homme-nounou… et pire encore, il réalise qu’il est en train de s’attacher à Alice et à son extravagant de père.
Il n’existe pas deux plus grands opposés que Rue et Erik, et Alice est le plus invraisemblable des bébés, mais jamais Rue n’a été plus heureux que pendant les instants qu’il partage avec Alice et Erik. Et ce, jusqu’à ce qu’il reçoive une offre qui lui amène tous ses rêves à portée de mains, le forçant à faire un choix : l’avenir qu’il a toujours voulu, ou la famille qu’il croyait ne jamais vouloir.
Mon avis :
C'est le troisième roman que je lis de cet auteur et j'aime toujours autant sa plume délicate. En même temps, elle doit vachement aimé Star Wars, car c'est déjà le deuxième roman que je lis dans lequel elle nous parle de geeks fanas de cette saga (et vous le savez maintenant mais mon fils aîné en est déjà complètement gaga), donc assez difficile pour moi de lire ce roman avec le personnage d'Erik sans penser à mon garçon.
Et il faut dire que le personnage de Rue n'était pas un cadeau non plus, entre les bas résilles, le vernis à ongles, j'avoue avoir eu du mal au début de l'histoire, car l'auteur nous a bombardés avec deux gros clichés pour ses personnages. Mais les copines ont dit que l'histoire en valait la peine et je continue donc sur ma lancée.
Rue est un jeune homme d'une vingtaine d'années qui fait des études de coiffure. Pour payer ses études, il travaille dans un bar gay et est souvent affublé de tenues assez excentriques, qu'il n'hésite pas assortir avec du maquillage et du vernis à ongles. Lorsqu'une fille lui annonce qu'il va devenir papa six mois plus tard, il n'en croit tout d'abord pas ses oreilles, mais il ne pourra pas délaisser l'enfant à venir quand la nana lui dira qu'elle n'en veut pas.
Six mois plus tard, lorsque la petite Alice pointe le bout de son nez et que son papa se retrouve démuni suite à la visite des endroits où placer sa fille en journée (merci pour le fou rire que j'ai eu lors des descriptions) quand il est au travail. Rue va voir son voisin, un réclu qui ne sort jamais de chez lui et lui demande de garder sa fille contre rémunération. Mais le voisin est loin d'être extatique lors de la proposition et refuse tout net.
Ce ne sont que 200 dollars de plus et quelques jours plus tard , qu'Erik accepte tout de même la proposition de Rue. Le voilà donc ce pauvre geek solitaire avec un petit paquet de lange sous les bras. Et dès ce moment là, l'histoire est juste fabuleuse à lire. La petite chose fait des merveilles sur son entourage. Rue est un véritable papa poule et Erik est "une nounou d'enfer" (mais rassurez-vous il est loin de ressembler à la fameuse Fran qui crevait l'écran de cette série tv).
Les personnages (avec leur défauts) n'en sont que plus abordables et adorables, aussi bien l'un que l'autre. Et au fil de l'histoire, nous pouvons apprécier leurs évolutions. Erik est devenu moins timide et renfermé grâce à Rue et à Dusty, le meilleur ami gay de Rue, qui quant à lui me semble moins extravagant. Alors même si l'histoire est un peu lourde par moment avec tous les clichés qu'elle contient, j'ai passé un bon moment de lecture. L'alternance des points de vue est un plus que j'apprécie tout particulièrement.
En bref, c'est une jolie petite histoire que je vous recommande, comme elle m'a été chaudement préconisée.
Extrait :
IL N’A pas l’air d’avoir tous ses légumes dans le même panier…
J’étais planté là, Alice à bout de bras, face au voisin dont les yeux ronds tels des soucoupes me dévisageaient activement comme si j’étais une sorte de forme de vie extra-terrestre légèrement intrigante. Je me dis que je devais moi-même être cinglé pour avoir ne fut-ce que pensé à demander ce que j’étais sur le point de demander, mais voyez-vous, j’étais arrivé au bout d’une très, très longue liste de possibilités, et le barjo dans son tee-shirt Yoda aurait tout aussi bien pu être mon dernier espoir. Maudit soit Dusty ; c’était de sa faute si j’arrivais à faire cette vanne dans ma tête et à la comprendre.
Quand j’avais ramené Alice à la maison, j’étais optimiste, plein d’espoir… horriblement naïf. Alice avait fait toute sa nuit, si on peut dire, si on pouvait qualifier de la sorte un total de trois heures de sommeil réparties sur la durée complète de celle-ci. Je savais que les cernes sous mes yeux ce tout premier matin étaient à l’opposé de sexy. Mais j’étais heureux, avec mon petit bébé d’amour, et j’étais alors certain de trouver l’endroit parfait et parfaitement bon marché où la laisser quand Dusty et moi avions cours.