Que pourrais-je vous dire sur ce roman ?
Il est consacré à Albertina (désolée mais c'est quoi cette mode des héroïnes aux prénoms plus que vieux-jeu ?), je disais donc qu'Albertina est une jeune femme de 26 ans qui est très mal dans sa peau. Elle fait un bon 44 (moi aussi d'ailleurs et je ne me sens pas aussi grosse que se trouve la demoiselle) en lisant sa description qu'elle fait d'elle-même en parlant toujours de sa taille et de ses formes, j'ai commencé à avoir pitié d'elle. Elle ne voit rien d'autre que son poids et ses courbes, ses grosses cuisses et ses fesses énormes et là j'avoue que je me suis forcée à continuer à lire, car c'était vraiment de trop, toutes ses références à son corps disgracieux, je n'ai pas aimé du tout. C'est tellement rare de lire un livre où l'héroïne n'est pas mince, je m'attendais à tellement mieux. A se demander si l'auteur est aussi mal dans sa peau que son personnage.
Bref Albertina est obnubilée par l'image d'elle qu'elle véhicule, alors qu'elle devrait être fière d'avoir mener ses études à bien.
Elle fera la connaissance de Léo, un jeune homme qui a tout pour lui. La beauté, le sex-appeal, le charisme et le charme d'un homme sûr de lui. Leur relation est une vraie montagne russe, à coup de je t'aime moi non plus, je t'aime, je te déteste.
Léo essaie d'ouvrir les yeux à la demoiselle et par moment c'est assez comique. Je pense d'ailleurs à l'appel qu'Albertina a passé au service-après-vente. C'était phénoménal ! Enfin, si on laisse de côté le problème démesuré d'Albertina qui est très mal dans sa peau, on arrive à trouver deux trois choses intéressantes vers la fin du livre, alors que les secrets tombent.
En conclusion, si vous aimez les gourmandises, si vous n'êtes pas obnubilées par votre surpoids, alors vous pourrez peut-être apprécier votre lecture, mais laissez tomber si vous faites constamment des régimes ou si vous êtes mal dans votre peau.
J’ai couché dans ma vie avec un seul garçon. C’était au cours de ma première année de doctorat. Et ça a été l’horreur. Ma mère m’avait prévenue :
— Fais l’amour quand tu seras amoureuse.
J’ai suivi son conseil. Pourtant, la seule chose à laquelle je pouvais penser pendant que Jules, mon amoureux transi, caressait mes seins avec un sourire émerveillé (il était puceau, lui aussi), c’était : Ils sont trop petits. Quand il a mis ses mains sur mes cuisses : Elles sont trop grosses. Quand il m’a embrassée avec la langue : Quel goût bizarre ! Et quand il m’a pénétrée : Alors, c’est ça, faire l’amour ? Notre relation a duré quatre mois. J’ai tenu à persévérer parce qu’il fallait que je comprenne. Lui, il avait l’air de prendre son pied. Alors, pourquoi pas moi ? Il gémissait, transpirait, baladait ses mains partout. De mon côté, plus on multipliait les tentatives, les expériences et les positions, plus je me sentais me dédoubler : je nous regardais nous ébattre, à mille lieues de ce que nous étions en train de faire. Mon corps n’était plus relié à mes pensées. Je l’abandonnais aux mains fouineuses de Jules. Je suivais ses directives pour me faire prendre en petite cuillère, en levrette, par-derrière, en missionnaire. J’apportais même mes propres suggestions, me disant que si on essayait encore autre chose, le plaisir viendrait peut-être. Je mouillais comme il fallait pour ne pas avoir mal, mais ma tête prenait ensuite le dessus. Mon cul est immonde. J’ai le dos qui me gratte. Qu’est-ce qu’on va faire après ?
— Tu penses à quoi ? me demandait-il.
— À toi, je répondais.